Après un apprentissage traditionnel de bijouterie-joaillerie à Lyon, elle se forme au bijou contemporain et obtient en 2003, un diplôme de créateur indépendant à l’AFEDAP (Association pour la formation et le développement des arts appliqués) à Paris. Depuis, elle propose des bijoux singuliers qui interrogent notre rapport au temps. Son travail est exposé en France et à l’étranger. En 2013, avec Laurence Verdier et Galatée Pestre, elle a assuré le commissariat de la nouvelle scène du bijou contemporain Précieux passages et pris part à l’organisation des Circuits bijoux, première rencontre internationale de bijou contemporain à Paris.
Céline Sylvestre a séjourné à la Villa Kujoyama de janvier à avril 2015. Son projet intitulé Ce que portent nos corps interrogeait ce dernier comme témoin du temps qui passe. Après une première phase de recherche de matériaux familiers dans des magasins spécialisés, elle a finalement décider de profiter de cet environnement de travail différent pour aller vers de nouvelles méthodes non pratiquées en Occident et de nouveaux matériaux, au fil de ses rencontres. Marquée par la présence de la dimension sacrée dans le quotidien au Japon, ses recherches ont pris plusieurs directions, prolongeant son travail sur les poids, interrogeant la décomposition des fleurs ou le thème des fantômes.
Par le biais de visites d’ateliers d’universités ou d’artisans, elle a découvert et expérimenté plusieurs techniques traditionnelles de travail du métal ou encore du fil avec la technique de tressage kumihimo. Elle a notamment pu suivre deux stages auprès de Hiraku Kudo, professeur du département métal de l’Université Task de Kyoto, et maître Takabe, qui pratique le Nonume Zogan, technique traditionnelle d’incrustation de métal.
tel ce pendentif « Poids » qui représente les poids de nos soucis quotidiens, en ébène tourné, et tresse kumihimo en soie : ce sont ces poids qui font de nous ce que nous sommes, et nous permettent d’avancer !